10 biais cognitifs à connaître pour ta croissance personnelle
#32 : optimisme, égocentrisme et niveaux de conscience
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Salut 👋
Bienvenue dans cette 32ème édition !
La première fois que j’ai lu au sujet de la psychologie, j’ai tout de suite accroché parce qu’elle décrypte les mécanismes de notre cerveau.
Comment on pense, comment on agit et réagit…
C’est formidable pour apprendre à mieux se connaître en tant qu’être humain.
Les biais cognitifs sont beaucoup étudiés en psychologie parce qu’ils altèrent notre jugement dans bien des situations. Et c’est ce qu’on va voir ensemble aujourd’hui.
Let’s get into it 👇
C’est quoi un biais cognitif ?
Je vais éviter de te servir une définition réchauffée qui sort des fourneaux de Wikipédia…
Concrètement, c’est un raccourci mental qui te fait économiser des ressources quand tu reçois une information et que tu dois prendre une décision (à toutes les échelles).
Il influence ton comportement, ta façon d’agir.
Quand le barista chez Starbucks te demande en quelle taille tu veux ton caramel macchiato par exemple.
Tu prends pas la plus petite : il n'y a presque rien à boire.
Et tu prends pas non plus la plus grande : trop cher pour ce que c’est.
Donc il te reste deux tailles moyennes (Tall et Grande), un bon compromis quantité-prix, non ?
Non, pas forcément.
Mais c’est un raccourci naturel d’aller piocher au milieu quand on te propose 3-4 choix : le biais d’ancrage (on va y venir).
En tout cas chez Starbucks, c’est une super stratégie marketing pour faire plus de chiffres.
En bref, certains biais sont pratiques pour prendre une bonne décision rapidement, ou simplement une meilleure décision.
D’autres jouent en notre défaveur et sont parfois le résultat d’une mauvaise décision.
Et quand on apprend à les reconnaître, on devient alors beaucoup plus rationnel et objectif dans bien des situations. Que des bons outils pour la vie !
Voilà pourquoi c’est intéressant de s’y pencher de plus près pour mieux les comprendre.
Il fallait faire un choix alors j’ai sélectionné 10 biais cognitifs à connaître pour vivre de manière plus intentionnelle.
(update : étant donné que la newsletter est longue, j’ai divisé l’édition en deux parties.
Donc 5 pour aujourd’hui, et 5 autres au menu pour la semaine prochaine).
1. Le biais d’optimisme
On est beaucoup à en faire les frais pour le meilleur et pour le pire, et tu vas sûrement te reconnaître.
Ce biais fait que nous sommes plus susceptibles de nous concentrer sur ce qui est positif, et donc de délaisser le négatif.
L’optimisme est une bonne chose pour cultiver un bon mindset et aller de l’avant.
Mais quand il est trop poussé, c’est difficile de considérer les risques qui pourraient nous faire avancer bien plus loin.
Il y a parfois certains angles morts qui méritent plus d’attention.
2. Le biais de confirmation
Sans doute le plus ancré dans nos gènes.
Le biais de confirmation fait que nous prêtons bien plus d’attention aux informations qui confirment nos pensées, idées et croyances. Donc on a tendance à ignorer ou à moins considérer les informations qui vont à l’encontre de ce que l’on pense.
C’est la technique de l’autruche. On ne veut pas entendre des avis contraires parce qu’on sait que ça va nous demander des efforts de les prendre en compte pour améliorer X ou Y aspects dans notre vie.
D’un autre côté, les recherches montrent que ce biais vient renforcer notre propre estime et nous procure du confort émotionnel puisque notre perception du monde est d’autant plus cohérente quand on trouve des informations qui la valident.
A méditer, parce qu’on ne peut pas toujours avoir raison. C’est toujours bon d’écouter des avis contraires pour garder son esprit grand ouvert.
3. Le biais égocentrique
“Si je gagne ce salaire aujourd’hui, c’est parce que j’ai les compétences pour ce poste et que j’y mets beaucoup d’efforts”.
Tu auras compris l’idée, ce biais fait que nous attribuons notre succès au fait qu’on a travaillé dur l’atteindre. Et ce dans n’importe quel domaine.
C’est jurer par la méritocratie.
Les esprits sages sauront dézoomer sur la situation et comprendre que bien d’autres facteurs entrent dans l’équation du calcul d’un salaire par exemple.
Au hasard : le marché de l’offre et la demande.
Ce même biais est valable pour l’échec quand on dit manquer d’expérience en se voyant refuser une augmentation ou un changement de poste.
Forcément, c’est rassurant.
Mais attention à ne pas surestimer ses capacités ou à l’inverse se décrédibiliser et perdre toute confiance en soi.
4. Le biais des coûts irrécupérables
Il est bon de connaître celui-ci pour s’extraire d’une situation qui peut nous freiner dans la vie.
Quand on est conscient de ce biais, il est plus facile de dire stop et de passer à autre chose.
Ou du moins plus rapidement, ce qui fait qu’on perd moins de temps.
Le biais des coûts irrécupérables fait qu’on s’attarde sur une décision parce qu’on a déjà dépensé du temps ou de l’argent pour en arriver là.
Et ce, même avec toutes les évidences du monde devant les yeux qui nous disent d’arrêter.
C’est refuser de voir la vérité en face parce qu’on s’est engagé dans un projet, un processus. Une forme d’obstination toxique par moment.
J’en ai fait l’expérience plusieurs fois et je repense souvent à ce biais quand je change de trajectoire.
Comme récemment avec le ghostwriting…
J’ai dépensé +1000€ et des centaines d’heures pour me former/prospecter et pouvoir exercer ce métier sans que ça prenne véritablement.
J’aurais pu m’obstiner encore des semaines et des mois sur le projet parce que “j’ai pas fait tout ça pour rien”. Mais j’ai préféré tout arrêter pour me recentrer sur d’autres priorités, et je n’exclus pas de reconsidérer la chose plus tard.
Dans ces cas là il faut aussi voir le bon côté parce que j’ai :
rencontré des bonnes personnes
éclairci ma mission de vie
pris plus confiance en moi
monté en compétences
gagné en maturité
Comme on dit : rien n'est perdu, tout se transforme.
5. Le biais d’ancrage
On l’a vu un peu plus haut, ce biais fait que l’on va s’appuyer sur des informations pas forcément pertinentes (le point d’ancrage) pour prendre des décisions.
Quand le cerveau a peu d’informations, il va rechercher des indices sur lesquels s’appuyer avec ce qu’il peut interpréter dans un contexte donné.
C’est la faille cognitive la plus exploitée en marketing/vente puisque c’est facile de nous aiguiller vers une solution intermédiaire.
Exemple dans l’immobilier : Vous demandez à un agent de trouver la maison de vos rêves dans le secteur, et vous lui communiquez votre budget.
Quelques jours plus tard, c’est le jour des visites.
Il a trouvé 2 biens qui pourraient vous correspondre. Et il va falloir choisir.
La première maison est abordable et plutôt bien située. Mais ce n’est pas le coup de cœur.
La deuxième maison vous plaît beaucoup (sans doute plus que la première) mais elle frôle avec les limites de votre budget, et il y a quelques travaux à prévoir.
Dans ce cas là, vous avez du mal à faire votre choix.
D’un côté les économies, de l’autre plus d’espace et de confort.
C’est là que l’agent va jouer la carte de la persuasion grâce au biais d’ancrage.
Il a tout prévu et vous demande encore une petite demi-heure de votre temps pour aller visiter un bien exceptionnel qui pourrait vous plaire à quelques pas d’ici.
Une fois sur place, c’est l’émerveillement. La maison est somptueuse et correspond à toutes vos attentes. Mais vous ressentez déjà ce goût amer qui vous dit que ça sera beaucoup trop cher.
Comme prévu, le prix est bien au-delà de vos limites. C’était juste une ancre de plus pour vous faire reconsidérer vos positions. L’agent n’avait aucune intention de vous vendre ce bien.
En fait, il n’avait pas non plus l’intention de vendre le premier bien que vous avez visité.
Parce que maintenant que vous avez trois choix en tête, il y a de fortes chances pour que vous plongiez au milieu.
La première maison = sympa, mais pas idéale.
La troisième maison = inaccessible.
Donc la deuxième maison semble être un bon compromis pour signer la vente.
Du moins c’est ce que votre cerveau murmure à travers les ancres…
Débloquer des nouveaux niveaux de conscience
J’aime bien voir les biais cognitifs comme des petites clefs qui ouvrent des tiroirs de de sagesse dans l’esprit. Il en existe des centaines (250 apparemment).
Plus on en connaît et surtout plus on apprend à les reconnaître, plus notre niveau de conscience évolue.
Et la conscience de soi est le socle du développement personnel.
Alors pour grimper les niveaux de conscience, apprends tes biais cognitifs !
La psychologie est le manuel d’utilisation du cerveau humain. C’est quand même mieux de savoir comment on fonctionne pour savoir détecter nos forces et faiblesses.
Je te donne rendez-vous lundi prochain même heure pour décoder les 5 autres biais cognitifs.
À partager 🍿
📐 Tools for better thinking (untools)
Il y a des biais cognitifs à éviter, et il y a des modèles mentaux à intégrer pour mieux réfléchir. Untools nous en propose 23 à découvrir.
Le but de ces outils : résoudre des problèmes, prendre des décisions et comprendre des systèmes.
“Il n’y a pas de maîtrise à la fois plus grande et plus humble que celle que l’on exerce sur soi”
— Léonard de Vinci
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Je te souhaite une bonne semaine !
Un grand merci pour ce point psychologie. Je travaille souvent là-dessus et je suis d'accord avec le fait de dire que c'est une question de "conscience de soi".
Hâte de lire la suite !