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Sans plus de transition, voici le programme du jour :
pourquoi “l’entrepreneur libre” est un mythe dangereux
le créatif entreprenant comme modèle alternatif pour s’accomplir
Les 3 leviers d’une vie (ré)alignée
Bonne lecture :)
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Comment j’ai surmonté une crise identitaire
Décembre dernier, je partageais mon passage à vide dans la vallée du désespoir. L'ultime coup de massue pour mon activité : la perte de quasiment tous mes clients.
Pour remonter la pente dans cette situation, il faut le vouloir. Et malgré tous les subterfuges possibles pour me réconcilier avec la motivation, impossible de raviver la flamme. Le désalignement et la perte de sens ont causé la perte d'une identité. Une identité fabriquée de toute pièce qui masquait son lot d'insécurités.
Le bon côté des choses, c'est qu'ils en ont aussi fait émerger une d'un nouveau genre.
Janvier a été le mois du deuil. Février celui du renouveau. En mars, j'écris pour partager les leçons de cette crise identitaire et les outils qui m'ont aidé à dessiner les contours de mon prochain cycle de vie.
Laisse-moi te raconter.
Le mythe de l’entrepreneur libre
Depuis la nuit des temps l'Homme agit par mimétisme. Et qu'on le ressente ou non, c'est toujours le cas aujourd'hui.
Enfant, on réplique systématiquement les comportements/réactions de nos parents. On répète les mots qu'ils utilisent. On intègre leur système de valeurs et on s'imprègne de leurs attitudes. Comme c'est un âge où le cerveau est très malléable, nos premiers échanges sociaux pèsent aussi leur poids dans la balance du caractère. Il n'y a qu'à voir l'enfant qu'on devient en fonction des nos fréquentations. Puisque notre besoin le plus profond est celui d'être accepté, on a tout intérêt à faire comme les autres. Notre survie en dépend d'après nos codes génétiques. Alors voilà que les fondations de notre identité se mettent en place. Avant d'être l'acteur de notre propre vie, c'est le rôle de figurant qui nous est proposé.
Dans ma vie, j'ai eu l'impression d'avoir joué le figurant trop longtemps. "Reste assis et écoute celui qui est debout" qu'ils nous répètent. Jusqu'à 26 ans, ça commence à faire un peu long. Avec 60 000 écoles en France et les mêmes programmes qui tournent en boucle, pas étonnant qu'on se retrouve coincés dans les mêmes débouchés. Même métier, même routine, même façon de penser. En revanche pas le même salaire pour ceux qui se sont endettés entre temps et qui sont restés assis plus longtemps sur les bancs académiques.
Avec ma maigre expérience en entreprise, j'ai assez vite compris à quoi aller ressembler la suite de ma vie : rester assis, mais cette fois-ci sur une chaise plus confortable. Et avec le droit de se lever plus souvent.
Forcément que j'ai adhéré au discours de l'entrepreneur libre qui pullule sur les réseaux. Une vie sur mesure loin des open-space et des revenus savoureux, où est-ce qu'on signe ?
Les gourous du milieu maîtrisent l'art de persuader au point de nous faire sentir misérable. On en vient à penser que la société telle qu'on la connaît est en fait une matrice qu'il faut fuir le premier. Que leur vision du monde est la réponse au bonheur et à la liberté financière. Par dessus tout ils adorent dénigrer le salariat puisqu'ils vendent l'entrepreneuriat.
Comme les algorithmes sont bien éduqués, ma consommation de contenu sur les réseaux s'est vite résumée à des posts culpabilisants. L'exposition répétée à leur message m'a poussé à croire que signer un CDI, c'était forger ses propres chaînes et tendre les mains pour s'y menotter ad vitam æternam.
Je me devais au moins d'essayer. Lancer un projet ou deux, juste pour voir. J'en ai testé trois sans rencontrer le moindre succès. Avec le recul, le manque d'audace et d'entourage était évident. Les compétences aussi certainement. Par contre je n'estime pas avoir gaspillé d'argent dans leurs formations. J'ai beaucoup appris sur la vente et le marketing, bien plus qu'en école de commerce en tout cas (et pour dix fois moins cher). Pour le coup c'était un réel investissement sur moi. Ce qui me dérange encore aujourd'hui, c'est l'image véhiculée de l'entrepreneuriat : celle d'un homme ou d'une femme fortuné, libre et heureux.
Un véritable entrepreneur n'est pas libre. À ses débuts il est très loin de sourire et de s'enrichir. Il sacrifie des années de sa vie, ses proches et sa santé pour son projet. Les petits plaisirs de la vie n'ont plus leur place dans son calendrier déjà prêt à imploser. Ses pensées quotidiennes se résument au business. Jour ET nuit. Si les résultats tardent à se manifester ces mêmes pensées deviennent maladives et le plongent dans un état de survie. Quand les premiers clients affluent, il se doit d'être à leur service. Prendre soin d'eux avant de prendre soin de lui.
Un entrepreneur mène sa barque seul. Le CEO, c'est lui. Le CMO, c'est lui. Le COO, c'est lui. De l'aide ? C'est dur à trouver. Pour ça il faudrait dépenser de l'argent qui n'est pas encore rentré. Il doit assumer le poids de toutes ces responsabilités et accepter d'être incompris autour de lui. Aussi, faire l'effort de bien s'entourer parce qu'il réussit rarement seul. Entre l'éclosion et la dépression la ligne est presque invisible. En s'approchant de plus près on distingue nettement qu'elle représente la résistance au stress. Personne n'est égal à ce niveau-là.
Un entrepreneur te répète qu'il n'a pas le temps. Ce n'est pas une excuse, c'est la réalité. Il ne vit que pour son projet dans les premières années de lutte. La frontière semaine/week-end se brouille jusqu'à ce que le travail absorbe tous les jours de l'année. Vacances et voyages deviennent alors des mirages. Une fois que "ça marche" (si ça marche), l'entrepreneur a souvent perdu toute faculté de savourer parce qu'il est épuisé.
Heureusement dans le lot, il y en a quelques-uns qui obtiennent de jolis gains financiers. La promesse est alors tenue. Mais j'insiste bien sur l'aspect financier. Pour ce qui est du reste (santé, épanouissement personnel, relations, bonheur, spiritualité…), c'est un tout autre sujet. Beaucoup entreprennent pour le pouvoir et le statut que l'argent confère. Ils ont une revanche à prendre sur la vie. Après quoi certains ressentent un vide abyssal difficile à combler une fois le palier doré explosé.
Les entrepreneurs passionnés qui durent dans le temps sont rares tant la névrose rôde. Ceux-là jouent dans une autre cour. Ils sont capables de déployer une énergie intrinsèque pour se réaliser et accomplir leur mission de vie. Ce modèle-là n'est pas vendu sur les réseaux mais il demande tout autant d'abnégation.
Pour réconcilier les deux mondes, il va de soi qu'il émane beaucoup de sagesse et d'apprentissages d'un esprit entrepreneurial. La sagesse, c'est aussi de se dire que l'entrepreneuriat est une aventure fastidieuse réservée à des profils aguerris. Tout le monde peut essayer, mais pas n'importe qui réussit. Encore moins de personnes en vivent.
Moi, je ne fais définitivement pas partie de ces profils. C'est beaucoup trop d'angoisse et de sacrifices qui m’empêcheraient de vivre. Par contre j'ai trouvé un modèle qui me correspond mieux sur le chemin de mes explorations.
Le créatif entreprenant
Avant de trouver une identité à ma taille, je suis passé par 28 années d'essayage. Le temps paraît long quand on vit en décalage avec l'esprit tourmenté. Surtout quand les autres semblent avoir trouvé leurs tenues pour ouvrir le grand bal de la vie d'adulte.
Chaque diplôme a coloré mon masque social d'une peinture de mauvais goût. Chaque visite du monde professionnel a rabaissé mes espoirs de trouver ma place. J'ai compris plus tard que personne ne m'attend les bras ouverts à côté d'un siège en velours gravé à mon nom. C'est à moi d'imaginer les moindres détails d'une conception qui me ressemble.
J'ai donc essayé ces quelques projets entrepreneurials dans le e-commerce en parallèle de mes études. Après deux ans d'alternance, impossible de me projeter dans une quelconque continuité en entreprise. Toujours obnubilé par cette liberté illusoire, j'ai choisi la voie du freelancing.
Bilan épuisant. Mentalement, socialement et financièrement. J'ai eu le sentiment de perdre le contrôle sur ma vie jusqu'au point de me dire, encore très récemment, que je ne valais plus rien aux yeux de la société. Que plus personne ne voudrait de quelqu'un d'aussi instable. J'avais comme l'impression de parler un langage qu'on ne comprend pas autour de moi.
L'indignation est un démon qui vous possède et draine votre plus précieuse ressource : la raison. J'en voulais au monde entier de ne pas m'offrir plus de récompenses parce que j'avais le "courage" de travailler même un dimanche. J'avais besoin de prouver, d'abord à moi-même, que je pouvais réussir ma carrière autrement. Que j'étais capable de transgresser les règles établies. Peut-être que j'aurai pu en tirer plus d'argent ou de reconnaissance. Finalement, rien de tout ça. Cette identité dupliquée m'a écarté du monde. En voulant tenir tête, je m'enfonçais dans mon propre malheur.
Comme l'entrepreneur, le freelance n'est jamais "libre". Il a constamment des comptes à rendre à ses clients. Parfois même le week-end si aucune limite n'est instaurée. La tranquillité d'esprit est un luxe dont il choisit de se séparer. Une nouvelle mission est une charge mentale de plus qui s'accumule. Un nouveau client est un patron qu'il faut apprendre à apprivoiser. C'est un schéma qui se répète quasiment tous les mois. La force de volonté requise pour se discipliner et s'organiser est considérable. D'autant plus quand on aime pas forcément son métier.
S’il ne sort pas de chez lui, le freelance construit progressivement les barreaux de sa propre cellule. À moins de provoquer les rencontres, le freelance n'a pas de collègues. Il doit apprendre à vendre ses compétences et répéter son pitch continuellement. C'est aussi mieux qu'il prenne du temps pour rester à niveau, sinon il sera très vite jeter dans la fosse des soldats remplaçables.
Je n'ai pas pu supporter vivre plus longtemps dans l'incertitude et la solitude. J'avais idéalisé une vie qui ne s'embrique pas avec ma façon d'être. Par contre, ma façon de penser n'a jamais été braquée sur l'échec. Tous ces essais m'ont permis d'isoler une passion qui m'apporte beaucoup de plaisir et d'espoir : l'écriture. J'ai bien conscience que la passion est une denrée rare, donc j'en prends véritablement soin. Et c'est pourquoi je projette de travailler d'un côté et d'écrire de l'autre à partir d'aujourd'hui.
Avec cette façon de faire le créatif entreprenant prend les devants. Il exige la sécurité pour avoir l'esprit tranquille et ne plus penser à l'argent. Par exemple avec un métier moins prenant intellectuellement (mais sûrement plus gourmand en dépense physique). Cet espace mental lui permet de créer en étant plus présent dans l'instant. Son contenu soutire plus de réflexion. Plus de singularité, plus de conscience.
Il ne perçoit pas le cadre imposé par son "day job" comme une contrainte mais comme un moyen d'exprimer sa créativité sur des plages horaires bien définies dans son emploi du temps, et avec beaucoup moins de pression. Sur ces périodes, il ne pense à rien autre sauf à créer. À apporter de la valeur au monde et à proposer sa meilleure forme de contribution.
Le créatif entreprenant joue sur le (très) long terme. Il s'accorde le temps de bâtir une communauté engagée qui partage ses passions, curiosités et intérêts. En toile de fond, il réfléchit à la meilleur manière de faire pour monétiser son contenu sans se travestir. Sa passion, il rêve d'en faire un métier. Le plaisir de créer est le moteur qui alimente la constellation de son écosystème. C'est pour ça qu'il crée avant tout par passion. L'argent suivra dans un autre temps, il en reste convaincu.
Voilà déjà trois semaines que j'ai signé un CDI dans le commerce. Un métier à l'extrême opposé de ce que j'ai l'habitude de faire derrière mon écran. On m'a accordé la confiance pour devenir adjoint responsable d'un magasin bio près de chez moi. Aucune idée d’où ça me mènera mais ma mission va être d'honorer cette confiance tout en continuant à écrire pour Paradigmes et à communiquer dessus. Développer une offre d'accompagnement, contacter des marques pour collaborer. Tester, itérer, recommencer…
C'est un rythme intense mais stimulant. C'est aussi un choix de vie réfléchi que je dois à quelques outils de décision.
3 leviers pour une vie (ré)alignée
1. Les balises de navigation
La somme de nos décisions détermine aujourd'hui la personne que l'on est. Les décisions que l'on prendra demain feront de nous la personne que l'on choisit d'être. Ou à l'inverse, celle que les autres veulent que l'on devienne. La grande différence de cet écart de cheminement se situe dans les valeurs personnelles.
Quelqu'un qui n'a pas de valeurs est un pur produit de la société. Il consomme tout ce qu'on lui vend, adopte les comportements qu'on attend de lui et pense comme tout le monde. Il n'a aucune opinion fondée et recherche la facilité partout, à commencer par lâcher les rênes de sa vie pour économiser le moindre effort décisionnel.
Il existe aussi une certaine vérité dans le fait que le destin contrôle nos vies. À maintes reprises, on répètera les mêmes schémas compulsifs et modes de pensées ancrés par notre génétique et notre type d'attachement durant l'enfance. Par contre, agir à partir d'un système de valeurs solide façonne nos habitudes, et donc notre existence. J'aime appeler ces valeurs nos balises de navigation. Elles orientent la trajectoire de notre traversée sur le fleuve de la vie en fonction d'une destination idéale.
Les identifier demande une certaine dose d'introspection, et donc du temps de réflexion. Il existe des centaines de valeurs auxquelles s'identifier qu'on peut retrouver par exemple ici. Je t'invite à les explorer pour en dégager cinq. Au mieux trois, qui seront considérées comme tes valeurs cardinales.
La santé est placée au sommet de mes valeurs depuis un paquet d'années. C'est à travers ce filtre que je priorise le sommeil, la nutrition et le sport. Mon mode de vie s'articule autour des habitudes qui servent ma santé. Je trouve beaucoup de sens à prendre soin de moi et une certaine structure pour composer mes semaines. C'est aussi à partir de cette valeur que je refuse de prendre des décisions qui vont à son encontre, comme acheter des produits ultra transformés ou me rendre à des soirées qui s'éternisent où l'alcool est la distraction centrale.
Comme les relations sociales représentent la fondation du bonheur, je tiens beaucoup aux valeurs de l'amitié et de la famille. Plus que celles du pouvoir, de l'excellence ou de l'ingéniosité par exemple. C'est important pour moi d'allouer du temps à mes proches. La créativité/curiosité, la conscience de soi ou encore la sagesse sont encore d’autres valeurs cardinales que j’estime cultiver à travers cette newsletter. Je prévois dans mon emploi du temps des moments d'expression par l'écriture. C'est une activité qui contribue aussi à mon équilibre personnel.
Toutes ces balises ont éclairé mon prochain cycle de vie en me rapprochant d'un métier qui offre du lien social et qui prône la santé par la nutrition. J'ai choisi mon lieu de travail en fonction de mon prochain lieu de vie pour limiter au maximum mes déplacements et donc gagner du temps. Ce lieu de vie est la ville où habitent la plupart de mes amis d'enfance et mon frère, que je pourrai voir plus souvent. Cette ville est aussi un endroit stratégique pour visiter ma famille plus souvent. Elle me permet aussi de faire mes courses en bas de l'immeuble, d'aller à la salle de sport à pied… Elle propose de jolis parcs où la nature respire et des coffee shop qui stimulent l'inspiration. Elle m'éloigne du mauvais stress parisien, du bruit des klaxons et des scooters débridés qui polluent l'esprit.
La boucle est bouclée.
2. Les freins de l’esprit
Avec le schéma de pensée qu'on connaît bien, une fois notre itinéraire de carrière planifié, il n'est plus question de s'en éloigner. Mais faire de longues études pour décrocher une belle vie et un beau salaire est une promesse révolue vendue par une génération qui ne comprend pas la suivante.
Rien qu'en l'espace de 10 ans, j'ai eu l'occasion d'observer le décalage entre le discours de mes professeurs d'école et la réalité post-BAC. Et je suis loin d'être le seul. Les diplômes perdent chaque année de leur valeur sur le marché du travail tant ils sont délivrés. Il n'y a plus rien d'exceptionnel à posséder un BAC+5 aujourd'hui. C'est même presque la norme.
Malgré ça les écoles se multiplient, encore et encore. Ça veut bien dire qu'on continue à y croire et qu'on s'engouffre dans un tunnel vaseux. "Si j'ai fait 5 ans d'études dans la comm, alors je travaillerai dans la comm. J'ai pas fait tout ça pour rien". Voilà un exemple typique du biais des coûts irrécupérables, qui fait qu’on s’attarde sur une décision parce qu’on a déjà dépensé du temps ou de l’argent pour en arriver là. Et ce même avec toutes les évidences du monde devant les yeux qui nous disent d'arrêter.
C'est le principal frein qui retient la réalisation de soi. Comme si on avait qu'une seule cartouche pour la vie. L'espoir d'en vivre plusieurs s'efface parce que cette subtilité de la nature humaine nous aveugle. Prendre conscience de ce biais, c'est alors s'offrir la chance de changer de vie. C'est s'autoriser à changer de trajectoire quoi qu'il arrive. Toute expérience ou compétence est transférable pour celui qui veut bien le voir.
Avant de reprendre des études dans le marketing, j'avais suivi une formation pour devenir steward. J'aurai très bien pu servir dans les avions si j'avais été jusqu'au bout. Aujourd'hui on me propose un poste de responsable en magasin après 3 années passées à écrire pour des clients derrière un écran. Je ne connais pas la suite de cette aventure, mais je me suis créé l'évidence qu'il était possible de changer de métier. Au moins d'essayer pour un temps.
3. Le bilan de vie
C'est marrant comme on aime juger la situation des autres sans jamais prêter attention à la nôtre, à moins qu'elle ne devienne critique. On émet des avis, on se permet de juger, voir même de conseiller sans expertise ni expérience de vie.
Relever les défauts ailleurs est rassurant. S'occuper des siens est effrayant. Pourtant l'essence même du "développement personnel" s'inscrit dans l'idée qu'on peut améliorer sa vie en y prêtant attention de plus près. Pour ça impossible d'échapper à son propre bilan.
Comme des critères d'évaluation en entretien annuel, on peut segmenter sa propre vie en 9 domaines distincts :
Relations (famille & amis)
Finances personnelles
Santé & bien-être
Amour
Spiritualité
Vie professionnelle (carrière/travail)
Plaisirs & loisirs
Lieu de vie
Contribution au monde
La première étape serait de les classer par ordre d'importance et de leur attribuer une note. À partir de là, les pièces manquantes du puzzle deviennent bien plus évidentes. C'est une manière de se dévoiler la face. Mes points critiques sont ma vie professionnelle et les finances personnelles qui vont de pair. C’est là où je dois focaliser le plus d’attention pour changer d’habitudes. Peut-être que toi, tu cherches à perdre du poids, à te remettre en forme, à déménager à l'étranger ou à créer plus de lien social…
La deuxième étape serait de les "régler" un par un, selon l'importance définie. J'aime bien me référer à la pyramide des besoins humains selon Maslow pour faire les choses dans le bon ordre. Ou du moins remettre de l'ordre. D'abord les besoins physiologiques, puis ceux de sécurité, d'amour et d'appartenance, d'estime, et d'accomplissement.
Des fondations saines et solides permettent à chacun de se réaliser. Je me suis rendu compte récemment (peut-être un peu tard) à quel point il est important de faire les choses dans le bon ordre pour ne pas souffrir d’un manque de sécurité comme la détresse financière. Un besoin non comblé finit toujours par atteindre la santé mentale et causer de la souffrance.
Note de fin à moi-même : construis un meuble ou ta vie à l’envers et tu constateras vite les dégâts. Réfère-toi vite à la notice de montage.
"Il ne faut pas se faire d’illusion. Le plaisir n’est pas dans la jouissance, il est dans la poursuite" — Pierre Augustin Caron de Beaumarchais
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Toujours un plaisir de lire des commentaires de ce genre, c'est un super boost de motivation pour continuer merci 🙏🏼
Le problème des formations c'est que certains vendent du savoir ou un métier qu'ils n'appliquent pas eux même, ou plus aujourd'hui... A part ça être freelance avec le bon état d'esprit et une activité stable est vraiment quelque chose d'épanouissant je trouve, tant que ça ne dévore pas une part de toi ! A chacun d'essayer :)
Je te conseille de lire la semaine de 4 heures avec une certaine distance aussi parce que le contenu est un peu dépassé aujourd'hui (si il n'a pas été revu), et forcément assez vendeur dans un sens.
Un grand merci pour ton soutien, je prends !!
Bonjour Alexandre. Vous dégagez bcp d’empathie et je vous souhaite de trouver votre équilibre dans ce chemin, très réfléchi et qui a de toute évidence bcp de sens pour vous. La clarté de votre écriture est rare, votre lucidité tout autant, ainsi que votre sagesse. Je continuerai à vous lire avec assiduité et bien que bcp plus agé que vous, la description de vos choix de vie résonne en moi et peut constituer un modèle. Merci.