Salut 👋
Bienvenue dans la 42ème édition de Paradigmes !
Aujourd’hui au programme :
comment se retrouver
pourquoi le bruit te gâche la vie
3 questions à se poser pour se sentir mieux
Bonne lecture :)
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Journaling : la clé du bien-être mental
Il y a deux ans, j’ouvrais la première page de ce carnet vierge pour y déposer mes premiers mots au stylo.
Alexandre Dada.
C’était en réponse au message qui disait “Ce journal est privé, donc ne le lisez pas. Si vous le trouvez, veuillez le rapporter à :”
L’idée que quelqu’un puisse mettre la main dessus un jour ou l’autre me terrifiait. Alors mon premier réflexe était de penser à la cachette où il allait bien pouvoir se garder du moindre coup d'œil.
Pendant 30 jours, j’allais me dévoiler sur papier.
J’allais parler de mes émotions. De mes peurs profondes et des doutes qui me coupaient le souffle. Chaque lettre déposée à la main resterait gravée à jamais sur ce carnet.
Sans le savoir, j’embarquais dans un voyage qui allait transformer mon regard sur la vie, sur les autres et sur moi-même. Comme pour chaque première fois, c’est inconfortable. Presque gênant. Mais ce rituel d’écriture porte aujourd’hui ma santé mentale et mon bonheur au cran supérieur.
Depuis que j’exprime mes ressentis à l’écrit chaque matin, je me sens mieux. Je pense mieux, et je me comporte mieux.
En soi, il n’y a rien de magique à cette pratique. Quelques questions suffisent pour tourner une mauvaise journée du bon côté. Encore faut il prendre le temps de se poser les bonnes, et y répondre sincèrement.
Je te raconte.
Prendre rendez-vous avec soi-même
Tous les jeudis à 9h, c’était le même rituel. Et l’équipe était toujours au complet.
Un onglet ouvert sur Google Slides et le cappuccino brûlant en coin de table, je me tenais à l’écoute. Ca pouvait être à distance ou au bureau. L’idée, c’était de faire le point.
Quelles sont les nouvelles de la semaine ?
Sur quoi on a avancé ? Sur quoi on va avancer ?
Est-ce qu’il y a des problèmes à régler ?
Qui a des questions à poser ? Des suggestions à proposer ?
L’objectif, c’était qu’on se comprenne bien. Et que chacun se sente bien.
Quand ces deux conditions étaient réunies, la boîte se portait bien. Parce qu’une bonne communication éclaire les zones d’ombres pour synchroniser les esprits.
Si tu as déjà travaillé en start-up, tu connais forcément le “weekly”. Ou bilan, reporting, point hebdo… Peu importe. Les réunions servent à se parler et à s’écouter. Et c’est la même chose quand on déjeune en famille ou qu’on dîne entre amis : on prévoit d’offrir du temps pour un moment.
Les autres nous racontent leurs semaines, et on détaille nos dernières anecdotes. Quand la bonne personne instaure le bon climat, on ose se confier. Puis on se quitte le sourire aux lèvres et la tête plus légère.
Mais quand est-ce qu’on prend le temps d’échanger avec soi-même ?
Dégainer ses écouteurs ou monter le son de la télé… C’est tellement simple d’éviter le monologue des pensées. Je dirai même que c’est lâche parce qu’on refuse de s’écouter.
C’est peut-être le plus grand mal de notre époque, qu’on parle de santé ou de bonheur. Le besoin permanent d’être stimulé nous a éloigné des moments de vide. Ceux qui laissent entendre notre respiration comme unique son d’ambiance.
Blaise Pascal disait il y a 400 ans que “tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre”. C’est plus vrai que jamais aujourd’hui puisque les écrans nous suivent jusque dans nos chambres.
Notre repli sur le plaisir ne fait qu’éloigner les mots qu’on a besoin de s’entendre écrire.
Je ne suis pas de ceux qui se lèvent aux aurores pour remplir des pages. Par contre, j’ai intégré l’habitude du journaling à ma routine du matin. Je me donne rendez-vous sur le carnet vers 8h30, après ma promenade et avant mon petit-déjeuner. Et ça ne dure jamais plus de 15 minutes.
C’est ce que je te recommande de faire pour que la pratique dure dans le temps. Quand tu visualises les deux premières heures de ta matinée, quel serait le moment idéal pour intercaler 10 minutes d’écriture ?
Prends deux habitudes que tu fais déjà par réflexe le matin et creuse un léger espace temps au milieu pour te retrouver. Par exemple, entre t'habiller et te brosser les dents. La première action donne le signal d’enchaîner avec la suivante, et ainsi de suite.
Imagine l’exercice le soir si c’est impossible de trouver un bout de temps le matin. Entre la douche et le dîner ? Entre la série et le coucher ?
Tu offres du temps et de l’énergie aux autres toute la journée, alors choisis un moment rien qu’à toi pour te ressourcer. Tu mérites de t’accorder plus d’attention.
Affronter les turbulences du silence
Se retrouver seul à baigner dans le silence, planté devant son bureau. Le carnet entrouvert et le stylo en main. C’était un moment désagréable les premiers matins. Pas loin de la torture mentale.
L’esprit n’ose même plus concevoir ce genre d’instant. Il est habitué au bruit. Pour lui, ce n’est plus dans sa nature. Pourtant c’est un passage obligatoire pour renouer d’amitié avec le calme.
Pour s’entendre penser, il est nécessaire de mettre sur pause le reste du monde. C’est le premier pas vers un esprit plus clair. Et l’expérience la plus effrayante, c’est la prise de conscience du nombre de pensées qui défilent.
C’est comme si toutes les responsabilités d’une vie (celles qu’on avait bien enfouies) refaisaient surface au même moment. Il y en a certaines qu’on aurait jamais penser recroiser un jour.
Mais la voix qui porte le plus vient du fond de la salle. Elle pose sans cesse des questions sur ce qui pourrait bien se passer demain. L’anxiété étouffe les paroles du présent.
Et sur le devant de la scène, on retrouve les émotions. Elles jouent sans texte avec une improvisation qui laisse à désirer. On se demande qui a bien pu orchestrer un tel fiasco.
Le seul moyen de remettre un peu d’ordre est de poser la mine sur la première ligne. D’inscrire la date du jour. Puis de commencer à écrire tout ce qui déborde du flux mental.
Alors j’ai écrit. N’importe quoi, n’importe comment. De toute façon j'étais le seul à me lire et à me relire. Petit à petit, le brouillard s’évaporait jusqu’à ce qu’enfin, j’obtienne une profonde inspiration : celle qui calme le corps et l’esprit.
C’était le début de ma thérapie.
L’écriture est la thérapeute qui traduit le langage des pensées. Et la bonne nouvelle, c’est qu’elle ne demandera jamais de signer un chèque.
Cadrer l’échange (3 questions à se poser)
Je peux assurer les yeux fermés que quand tu retrouves un.e ami.e, tu lui demandes si “ça va ?”. Et puis la question t’est renvoyée dans la foulée. Tout le monde fait ça. Mais cet automatisme a complètement dénaturé l’essence du questionnement.
En vérité, on ne demande plus. On affirme et on répond “ça va” pour passer à autre chose. C’est comme dire “bonjour” et l’entendre en retour.
La première question à se poser (et à poser sur le papier) est donc “comment ça va ?”.
1. Sincèrement, comment je me sens ?
C’est la clef qui ouvre le garage des émotions.
Sur celle-ci, ne te bride pas. Fais couler l’encre autant que tu peux pour désengorger le siphon des pensées. Parle de ce qui va et de ce qui ne va pas. Détaille les tracas qui empiètent sur ton espace mental. Il faut que l’eau devienne claire.
Tu peux même t’amuser à nommer tes ressentis. Positif, stressé, nerveux, inquiet, confus, fier, inspiré…
C’est à cet instant précis que tu te rends compte de ce que tu es en train de faire : prendre du temps pour toi. Prendre soin de toi, malgré la marée de possibilités qui peuvent t’en éloigner.
Déjà rien que pour ça, tu peux être fier.
2. Quelles sont mes intentions ?
Le réveil qui sonne et le cœur qui s’emballe à cause du retard. L’horloge qui défile dix fois trop vite devant l’armoire qui déborde. Le dentifrice qui s’écrase au fond du lavabo par maladresse.
Sacrifier le petit déjeuner pour le train de 7h48. Et finalement, arriver au bureau décoiffé, les yeux encore collés pour le reste de la matinée.
Je viens de te dépeindre mon pire cauchemar : la vie en pilote automatique. C’est pourtant la “morning routine” habituelle de celles et ceux qui bataillent avec le sommeil la veille au soir.
Mais s'ils prenaient 5 minutes pour organiser leur prochaine journée après le dîner, ils ne se comporteraient certainement pas de cette manière là.
Parce que prévoir sa journée, c’est reprendre les commandes de sa vie. C’est agir avec intention, du lever au coucher, pour évoluer sur la trajectoire souhaitée. Un peu comme définir une stratégie de vie.
Sur celle-ci, j’ai plus de mal. Mais quand j’ai couché les tâches à faire pour le lendemain, je peux m’endormir l’esprit tranquille. Au matin, ça me permet d’être 1. mieux organiser et 2. de gagner en temps et en énergie. Je sais ce que j’ai à faire.
Prends un instant le soir pour te questionner sur les tâches urgentes et importantes à abattre demain.
Par exemple de cette manière-là:
MIT (Most Important Tasks)
1. Faire les courses
2. Envoyer 5 mails de prospection
3. Courir 10 kms
3. Pour quoi est-ce que je suis reconnaissant ?
Même après une journée catastrophique, le visage couvert de larmes chaudes et le corps enveloppé dans la couette, il y a toujours quelque chose de positif à retirer.
La façon de percevoir une mauvaise situation/expérience va déterminer notre humeur et notre état émotionnel.
Les gens les plus heureux savent reconnaître les petits plaisirs de la vie et la valeur des choses que les autres prennent pour acquis. Ils ont appris à câbler leur neurones sur le positif.
Je n’ai aucun doute là-dessus. Ça se voit, ça se ressent.
La gratitude est l’outil qui a le plus changé ma vie pour le meilleur. Ce n’est pas un truc de hippie perché sous LSD. C’est une façon d’exprimer sa reconnaissance pour les bonnes choses de la vie, de manière très simple.
Le chercheur en psychologie Martin Seligman dit que “lorsque qu’on prend le temps de remarquer les choses qui vont bien, notre cerveau obtient beaucoup plus de petites récompenses au cours de la journée”.
En bref, la gratitude a un impact neurologique positif. Et plus on la pratique, plus on arrive à se concentrer sur ce qui nous arrive de bien dans la vie. On est donc plus positif, avec soi-même et avec les autres. Sans aucun doute, on vit mieux et plus heureux.
Sur ton carnet, matin et/ou soir, tu peux écrire “je suis reconnaissant pour…” et citer 3 à 5 choses qui te passent par la tête. Même (et je dirai surtout) les choses qui peuvent te paraître les plus insignifiantes, parce qu’on a tendance à les oublier.
Avec la pratique, l’exercice est beaucoup plus facile. Voilà ce qui me vient à l’esprit aujourd’hui :
J’ai bien dormi
J’ai bu un bon thé
Je vais dîner en famille
C’est aussi ce qui permet de se contenter de moins, et donc d’arrêter de désirer toujours plus.
J’aime cette phrase de Buddha qui dit que “les gens heureux se concentrent sur ce qu’ils ont. Les gens malheureux sur ce qui manque”.
À partager 🍿
🎙️ Être aligné, avec Omar Sy
Invité dans le podcast Canapé 6 places de Léna Mahfouf, Omar Sy vient s’ouvrir et parler de son nouveau livre dans lequels il se livre (mauvais doublon). Les sujets abordés dans cette discussion : ego, confiance en soi et opportunités.
"Success is peace of mind attained only through self-satisfaction in knowing you made the effort to do the best of which you're capable." — John Wooden
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Je te souhaite une bonne semaine !
Trop bien, J’en parlais dans ma dernière newsletter et je pensais approfondir le sujet ! Je me met à la lecture de ton post du coup
C'est un vrai game changer. L'écriture a de multiple bienfait et son côté thérapeutique n'est plus à prouver.
A partir du moment où tu es honnête dans ton écriture, tu découvres les réponses dont tu as déjà.
C'est un auto-coaching !
Super boulot 👊