La vulnérabilité est ta plus grande force
#44 : insécurités, masques sociaux et provocation
Salut 👋
Bienvenue dans la 44ème édition de Paradigmes !
Aujourd’hui au programme :
faire face aux insécurités
se révéler au monde
provoquer des opportunités
Bonne lecture :)
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La vulnérabilité est ta plus grande force
En refermant mon carnet sur cette terrasse aux abords de la gare, j’ai réalisé à quel point je m’étais ouvert ces derniers jours. Le sentiment de gratitude inondait tout mon corps.
J’ai souri un instant en repensant à tous ces beaux moments que j’avais eus la chance de vivre en si peu de temps. Pourtant, quand Maëlle m’avait proposé de participer au séjour quelques mois plus tôt, j’entendais les échos de certaines insécurités.
Passer plusieurs jours loin de chez moi sans repères avec une dizaine d’inconnus ?
Tout me faisait penser aux mauvais souvenirs en colonies de vacances. Ces longues semaines de juillet où je me cachais le soir pour pleurer parce que je n’arrivais pas à m’intégrer. Il faut croire que même si j’ai de solides relations aujourd’hui, l’anxiété sociale est capable de frapper à la porte à n’importe quel moment.
Si je suis aussi vulnérable devant toi aujourd'hui, c’est parce que ces inconnus (maintenant des amis) m’ont autorisé à l’être pendant cinq jours. Et c’est indéniablement ce qui a pu rendre cette expérience si enrichissante.
On pense à tort que la vulnérabilité coche toutes les cases d’un esprit faible. Laisse-moi te raconter pourquoi c’est en fait une immense force.
Braver ses insécurités
À l’école comme au travail, j’ai toujours fait “comme si”.
Comme si j’étais motivé.
Comme si je comprenais.
Comme si ça m’intéressait.
J’étais incapable de lever la main en classe pour poser une question ou répondre à une question. “Passer pour celui qui ne sait pas ou ne comprend pas, c’est la honte. Qu’est-ce qu’on va penser de moi ?”
Les années passent et je continue d’alimenter ce discours interne. La racine pousse dans la mauvaise direction jusqu’à prendre le rôle principal de mon identité. On devient le personnage des histoires qu’on aime se raconter. C’est comme ça que la timidité est devenue un trait important de ma personnalité.
Par timidité, j’entends la peur de s’exposer au regard des autres et de s’affirmer en public. Rien qui puisse aider à tisser des liens sociaux.
Le dernier soir de ce séjour, on a fait un tour de table pour que chacun obtienne des retours sur la question “quelle a été ta première impression sur moi ?”.
Ce qui en est le plus ressorti pour ma part : assez réservé. Pas étonnant. Mais c’était loin d’être un feedback négatif. J’avais créé l’évidence que, malgré ma timidité chronique (si on peut dire ça), j’étais capable de m’intégrer dans une nouvelle tribu. Et même de nouer de profondes relations sincères.
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C’est une forme de réassurance pour la suite. C’est la preuve que je ne suis pas ce gars qui perd tous ses moyens au milieu de la foule. J’avais fait mentir mes petits démons en osant embarquer dans cette aventure humaine.
Tu connais sans doute le mantra business “no risk, no reward”. Le même s’applique à ta vie personnelle :
Plus tu refuses de faire face à tes insécurités, plus tu les nourris. Le seul moyen de gagner confiance en toi est de t’y exposer pour te prouver que ce ne sont que des constructions mentales.
La récompense de cet affront est un point de plus pour ton estime personnelle.
Faire tomber les masques
Le premier soir au dîner, avant qu’on entame la magnifique tartiflette de Victor et Léa, Killian a pris la parole pour nous accueillir.
Il a d’abord voulu nous remercier en personne. Ça faisait trois ans qu’il portait ce projet de coeur avec sa femme : la maison des créateurs. Notre présence était la concrétisation de tous leurs efforts. Puis il a ajouté que la plus belle chose qu’on pouvait s’offrir ici le temps de ces quelques jours, c’était de “jouer le jeu”.
Ça voulait dire : accepter d’être soi-même pour s’ouvrir aux autres.
Embrasser cette part de vulnérabilité qui nous fait tant flipper.
Tout le long du séjour, on a “joué le jeu”.
J’ai pu partager des échanges profonds avec toute cette belle tribu, sans avoir peur du jugement. Sans contenir mes émotions. Entre les échanges de balles au ping-pong en journée ou près du feu en soirée, il y avait ce climat de confiance qui régnait. Et il faut dire que le cadre du lieu se prête à merveille aux confessions et à l’introspection.
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Ça faisait bien longtemps que je ne m’étais pas senti aussi apaisé. J’avais enfin l’impression d’être à ma place, d’avoir trouvé ces gens qui me ressemblent et qui me comprennent.
Ces moments de vie sont précieux parce qu’ils ne durent pas. Mercredi, tout le monde est rentré chez soi. Mais ce n’était qu’une première rencontre. Avec autant d’alchimie, on a prévu de réitérer l’expérience.
Parce qu’on a accepté de déposer les masques au vestiaires, on a pu créer de belles synergies.
Ce n’est pas chose facile dans la vie de tous les jours. On a souvent affaire à des épaisses carapaces fabriquées de toute pièce par l’ego. Si quelqu’un ose sortir la tête le temps d’un instant, jette-toi sur l’occasion pour aller en retirer un peu d’humanité. Je t’assure que ça en vaut la peine.
Amorcer le changement
Quand on me demande ce que j’ai fait la semaine dernière, je ne sais pas trop quoi répondre.
“En fait, j’ai rejoint des gens rencontrés sur LinkedIn pour qu’on passe cinq jours ensemble, dans un mini-village pour créateurs en pleine campagne”.
Personne ne comprend la démarche, et ça me fascine.
Ça me fascine parce que si je me suis retrouvé là-bas, c’est que :
j’ai commencé à publier sur LinkedIn l’an dernier, malgré les doutes et la peur
j’ai rencontré une personne sur la plateforme, puis deux, puis trois…
Maëlle et Flora ont pensé à moi pour constituer le groupe du séjour (encore merci )
Finalement, il n’y a pas tant de hasard. C’est une petite étincelle de courage qui a provoqué des rencontres en cascades.
Ça peut paraître un peu hautain, mais si on reprend le 1er point : j’ai osé cliquer sur “publier” pour m’ouvrir au reste du monde. J’étais seul à faire ça dans mon entourage, et j’avais peur qu’on me juge. Mais j’ai continué à partager chaque semaine (ou presque) ce qui me semblait être utile pour les autres, sur la santé et le bien-être.
C’est ce qui m’a amené à croiser des personnes formidables en chemin. On m’a tendu la main. Puis j’ai passé un séjour mémorable avec tous ces gens-là. Et j’ai hâte de voir ce qui m’attend pour la suite.
Si je m’étais contenté de consommer du contenu sur LinkedIn, rien de tout ça n’aurait pu se réaliser.
J’ai du mal (comme beaaaucoup de monde) à m’arrêter un instant pour me féliciter dans ce genre de moment. Personne d’autre ne le fera à notre place, donc soyons fiers de ce qu’on est en train de construire.
Pour terminer cet ego-trip, je n’oublierai pas d’exprimer ma gratitude. Merci à Killian et Léticia de nous avoir accueillis chez eux avec beaucoup de bienveillance. Et merci à toute cette jolie tribu pour ces beaux moments de vie.
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À partager 🍿
Rien à partager aujourd’hui.
J’aimerai simplement t’encourager à provoquer de belles rencontres. C’est un élément crucial du bonheur.
Je veux aussi tendre la main aux autres comme on l’a fait pour moi. Tu peux m’écrire ici en répondant à cet e-mail, ou sur LinkedIn si tu préfères. C’est l’occasion de pouvoir échanger et de se rencontrer.
Et si tu es de Paris (ou pas très loin), rejoins-nous pour un pique-nique le mardi 18 juin au jardin des tuileries. L’évènement est organisé par
et 🫶"Une joie partagée est une double joie, un chagrin partagé est un demi-chagrin" — Jacques Deval
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Je te souhaite une bonne semaine !
Magnifique cette édition l'ami. Je suis en train de "bing reader" ta newsletter ce matin. Saaah quel plaisir de te lire, de t'avoir rencontré et de pouvoir continuer à échanger avec toi en privé ! :)
Tu m'as fait revivre les quelques jours à travers tes yeux : trop bien de plonger dans cette newsletter, ça incarne le message. 😊