Salut 👋
Bienvenue dans la 46ème édition de Paradigmes !
Aujourd’hui au programme :
les distractions te tirent vers le fond
revoir ses objectifs avec la méthode HTR
pourquoi ta motivation est instable
Bonne lecture :)
On t’a partagé cette édition ou tu découvres Paradigmes pour la première fois ?
Ma promesse avec cette newsletter, c’est de t’apporter des nouvelles perspectives pour mener une vie plus saine et intentionnelle.
Et ça se passe chaque lundi dans ta boîte mail pour bien commencer la semaine.
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3 clés pour ne plus jamais abandonner
Il aura fallu que j’attende dix jours pour m’y mettre, devant cette page blanche.
Après avoir fièrement atteint 45 éditions sur cette newsletter, j’ai heurté le mur du flou créatif. Encore en ce moment même, j’ai du mal à percevoir ce qui se dessine. Mais ça fait partie du jeu… Si c’était si facile, cet instant précis où je clique sur “envoyer” n’aurait plus aucune saveur.
Pour aujourd’hui, les derniers caractères me paraissent encore loin. Et c’est justement ce qui va rendre cette édition excitante. D’ailleurs vous êtes plus de 500 au compteur des abonnés à Paradigmes. Merci de me lire, et merci pour la pression que ça m’inflige au quotidien. Je préfère la prendre du bon côté parce que comme dirait Billie Jean King : “la pression est un privilège”.
La grande question, c’est comment la dompter pour ne pas abandonner ?
D’une semaine à l’autre, j’ai d’autres impératifs qui m’empêchent de mettre plus d’efforts par ici malgré moi. Tout comme tes semaines à toi qui sont sans doute bien remplies, on sera d’accord pour dire qu’on “manque de temps”. Du moins c’est ce qu’on aime penser parce qu’en fait, c’est notre excuse préférée à tous.
Sur 16 heures d’éveil par jour, sur 112 heures d’éveil par semaine, ce n’est pas le temps qui manque. C’est notre honnêteté sur la façon de le gérer. Il y a des choses qui comptent plus que tout pour chacun de nous. Y consacrer le temps qu’elles méritent restera pour toujours une question de priorités.
Et aujourd’hui, j’ai décidé d’y prêter plus d’attention. Laisse-moi te raconter.
Suivre la bonne étoile
À partir de ce moment où je crée un nouveau document, la règle est simple : écrire. Mais il y en a un qui n'a toujours pas compris le principe, après des années et des années à me côtoyer…
Il me dit qu’il aimerait rejoindre ses copains au fond de la cour. Il les regarde de loin avec un visage triste. Lui aussi, il aimerait aller s’amuser. Alors je lui répète, droit dans les yeux, que personne n’atteint ses rêves en étant distrait.
Parce que là-bas, ils jouent aux billes sans se préoccuper de leur avenir ni de leur mission de vie. Mais nous, on a un projet maintenant. Et jamais il ne verra le jour si on fait constamment passer la récompense avant l’effort. D’abord on travaille, ensuite on profite.
Ce petit monstre représente toutes les années de vie où j’ai cherché à éviter l’inconfort par la distraction pour fuir la réalité. “Qu’est-ce que tu veux faire de ta vie ?” est une question qui m’a longtemps hanté l’esprit. La source d’angoisse nº1 à chaque fin d’année scolaire. Forcément, ça laisse quelques séquelles…
Mais maintenant que c’est plus clair, il faut à tout prix éviter la rechute. Toutes ces distractions qui brillent et qui gravitent veulent anéantir notre ambition. Pas question de les laisser prendre le dessus.
Je te parle de Netflix, qui affirme publiquement être en concurrence directe avec notre sommeil.
Je te parle de TikTok, qui veut rémunérer ses utilisateurs au temps d’écran passé sur l’application.
Je te parle de toutes ces notifications qui nous éloignent de nos projets, pro comme perso.
Et puis il y a toujours ce fameux FOMO, la peur de rater quelque chose à droite à gauche. Et ce syndrome de l’objet brillant, qui nous incite à suivre les tendances pour nous faire dévier de notre trajectoire initiale.
Pourtant dans n’importe quel domaine, il y a une règle universelle qui s’applique pour atteindre un certain niveau de succès :
Fais une seule chose, fais-le bien et fais-le suffisamment longtemps.
Parce que plus tu joues au même jeu sur la durée (sans t’épuiser), plus tu deviens meilleur. Et sans aucun doute, ça se remarquera. Alors si tu as l’habitude de te disperser en chemin, souviens-toi qu’il n’y a qu’une seule étoile qui brille plus que les autres : celle de ton projet de vie.
Redescendre sur Terre
“Il faut qu’on soit plus disruptif sur la partie ads, le reach est pas bon. Toujours aucun lead… On s’en parle au board ?”
Impossible d’échapper à ce jargon dans le milieu des start-ups. C’est typiquement le genre de phrase qu’un directeur marketing (le CMO, pardon) adore placer entre deux pauses café. Tout ça pour dire que les retombées publicitaires sont mauvaises. Mais se faire comprendre ou même comprendre ses propres paroles n’est pas sa première intention. Ce qui compte à ses yeux, c’est de paraître intelligent devant les collègues.
L’être humain a des besoins d’estime à combler. Quitte à complexifier les choses pour imposer un semblant de respect, il le fera. Et on retrouve ce comportement à toutes les échelles. Chez toi, chez moi, chez les autres. Comme blinder son agenda pour dire qu’on est un gros bosseur, ou cuisiner un plat trop ambitieux pour épater la galerie.
Même chose quand on se lance dans un nouveau projet, l’ego insiste pour placer les objectifs au dernier étage du placard, celui qui n’est même pas accessible sur la pointe des pieds. On s’attire les foudres de l’échec par des attentes déraisonnables, simplement parce que ça fait du bien de rêver grand.
Oscar Wilde disait “qu’il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles”. C’est beau. Mais aussi longtemps que tu viseras la lune, tu garderas en toi un sentiment d’inachevé parce que tu n’y mettras jamais les pieds.
Si tu n’acceptes pas qu’une galaxie moins lointaine puisse te satisfaire pendant la traversée, comment tu comptes mesurer ton avancée et te récompenser ?
L’incertitude brouille l’horizon, et la complexité gâche tout espoir de réussite. Regarde toujours ce qu’il est possible de faire devant toi, pas ce qui s’étend à des années lumière.
Il existe des centaines de méthodes pour se fixer des objectifs (tu dois connaître le modèle SMART). La plupart sont soit révolues soit trop abstraites. Avec un peu de réflexion, j’ai décidé d’inventer la mienne qui tient en trois lettres : HTR. À prendre ou à laisser.
H pour Humble
C’est le cœur du message que je veux transmettre dans cette partie.
Avant d’incarner l’identité d’un auteur, celui qui écrit un livre (pourquoi pas un jour), je ferai mes preuves en tant que rédacteur pour gagner en confiance, en crédibilité et en expérience. Publier 100 éditions de newsletter, c’est déjà pas trop mal.
Avant de te proclamer marathonien, tu dois être ce coureur du dimanche. Puis le runner intermédiaire. Puis te challenger sur 10km, 21km… On en reparle après tout ça.
Quand le fossé entre le point A et le point B est trop impressionnant, fais preuve d’humilité : baisse tes attentes pour te créer de petites évidences.
L’ambition c’est bien, mais la gourmandise a ses vices.
T pour Tangible
Je déteste me projeter à 5, 10 ou 15 ans. C’est bien pour s’émerveiller sur le champ de possibles, mais il y a de fortes chances pour que la trajectoire change radicalement en cours de route. La vie est imprévisible. Qu’est-ce que tu comptes déjà faire demain ? Et après-demain ?
L’être humain a une aversion innée envers ce qu’il ne connaît pas. La projection à long terme est donc un exercice contre nature. On recherche la clarté et la stabilité avant tout. Alors si on se concentre sur ce qui est à notre portée, qu’est-ce qu’on prévoit de faire pour la semaine ?
Publier une newsletter et 3 posts sur LinkedIn, ou courir 3x5kms pour reprendre nos exemples.
La clarté mentale bat l’incertitude à plate couture.
R pour Répétable
Il n’y a AUCUN secret pour devenir bon dans quoi que ce soit.
La pratique délibérée est la seule clé du progrès. Si on répète autant les mêmes exercices avant de passer le bac, c’est pour être à l’aise avec l’examen final. Pour avoir confiance en soi et pour faire mieux, pour faire plus vite que la semaine précédente. Et ça prendra le temps qu’il faudra.
Pour publier ma newsletter, je dois passer par l’écriture. Ça veut dire taper sur les touches de mon clavier une heure par jour quoi qu’il arrive. C’est tout.
Pour courir 5kms, il faut lacer ses chaussures et sortir courir. Ça veut dire mettre un pied devant l’autre le temps de la course. C’est tout.
Répétition → Progression → (Perfection).
Aligner les planètes
Pour conclure trois années de lycée insignifiantes, j’ai rapporté un 7/20 en français au baccalauréat. Et un joli 8 pointé en histoire-géographie. Ces deux matières où il fallait justement s’appliquer sur la rédaction…
Tout ça dans une filière technologique, censée être plus facile que la générale. Bref, la loose avec un grand L.
Contrairement à d’autres élèves, mon problème, ce n’était pas l’expression ni les fautes d’orthographe. Je peux affirmer avec le recul que c’était mon désintérêt le plus total pour le programme scolaire et les méthodes d’apprentissage. Je n’avais absolument aucune envie de réviser, même la veille des examens.
Aujourd’hui, j’écris tous les jours avec beaucoup de passion. Même le samedi soir à 23h54 (au moment de taper ces lignes) avec des raideurs alarmantes dans la nuque.
Une seule chose à changer : je ne le fais plus pour mes profs et mes parents.
C’est toute la différence entre la motivation extrinsèque et intrinsèque. Extrinsèque étant l’effort à faire dans le but d’obtenir une récompense extérieure (argent, statut, reconnaissance…). Intrinsèque étant le plein engagement dans une activité stimulante, qui procure de la satisfaction personnelle (curiosité, envie d’apprendre, de créer, de se dépasser…).
Quand j’ai refusé de signer un contrat à la fin de mon alternance avec la même boîte (désolé mamie), c’était pour les mêmes raisons. J’allais devoir rendre des comptes tous les jours à mon manager pour in fine, faire gonfler le chiffre d’affaires et percevoir ma paie en fin de mois. Travailler dans le marketing se résume à faire plus de bénéfices que le mois précédent pour tel client ou telle entreprise, qu’on le veuille ou non.
En soi, il n'y a rien de mal à ça. Les métiers du marketing sont passionnants quand ils ne dépassent pas les frontières de l’éthique. Par contre j’aurai toujours du mal à tirer du plaisir dans ce que je fais si :
il y a dissonance entre l’activité (produit/service vendu) et mes valeurs
le micromanagement est trop prononcé (besoin de contrôle et d’autonomie)
la motivation tend vers le spectre extrinsèque (récompenses = statut social et augmentations)
mes aspirations profondes sont bafouées au profit de celles d’un patron insensible (désengagement/désintérêt)
Je dis “je”, mais c’est le cas de la majorité d’entre nous puisqu’on fonctionne naturellement tous de la même façon. Ça ne m’étonne même plus d’entendre des anciens collègues, des amis, des proches se plaindre et changer de boîte tous les deux ans. Travailler dans l’unique but de toucher 100€ de plus par mois ne suffit plus.
On fait face à une révolution générationnelle. Plus largement à une reconnexion à nos besoins fondamentaux.
Le burn-out, le bore-out et la crise de sens prennent tous les trois racines (du moins une bonne partie) au sein d’un même point névralgique : le désalignement. C'est-à-dire qu’il y a une interférence entre qui nous sommes et ce que nous accomplissons.
La motivation durable, pour n’importe quel objectif de vie, restera d’origine interne.
J’ouvre là une brèche sur trois sujets passionnants :
comment reconnecter à ses aspirations profondes
comment définir ses valeurs
comment trouver sa mission de vie
Une bonne inspiration pour une prochaine édition. Alors dis-moi :
“"Il n'y a rien de noble à être supérieur à ses semblables. La vraie noblesse réside dans le fait d'être supérieur à soi-même." — Ernest Hemingway
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Je te souhaite une bonne semaine !
Wow. encore une édition avec un "avant" "après" lecture. encore une fois tu mets des mots sur les maux et tu proposes aussi des solutions accessibles, tangibles et en phase avec notre bien-être. Un vrai plaisir !
Un post qui tombe à pic. Merci