Salut 👋
Bienvenue dans la 50ème édition de Paradigmes !
Tu lis ici la troisième partie de l’édition sur les zones bleues. Je te renvoie à la première partie si tu n’as pas déjà lu l’introduction et les secrets des habitants de l’archipel d’Okinawa. Ou à la deuxième partie avec ceux des Sardes et des Icariens.
Aujourd’hui au programme :
La santé comme doctrine cardinale à Loma Linda
L’art de servir les autres
Quelle alimentation végétale adopter ?
Le plan de vie de José Ramiro pour vivre jusqu’à +100 ans
Les trois soeurs ancestrales du Costa Rica
Bonne lecture :)
On t’a partagé cette édition ou tu découvres Paradigmes pour la première fois ?
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J’ai pris beaucoup de plaisir à écrire ces 3 éditions sur les zones bleues parce qu’on en revient toujours à la simplicité. Et ça veut dire que tous ces conseils et les modes de vie associés sont accessibles.
Tout le monde a une part de contrôle sur sa longévité, ne serait-ce qu’une année ou deux de plus en bonne santé sur cette Terre. On a tendance à croire en se réveillant le matin qu’une journée de plus s’offre à nous. En vérité, c’est une journée de vie en moins.
Pour ne pas en laisser filer plus que nécessaire, je te raconte aujourd’hui les secrets de Loma Linda et du Nicoya.
4. Loma Linda
De tous les clichés qu’on porte sur les Etats-Unis, celui de l’Américain moyen qui s’enquille 5 maxi best of par semaine revient assez souvent.
C’est vrai, les USA comptent pas mal de personnes en surpoids et en obésité (je n’ai pas les chiffres exacts, on trouve de tout sur Google). Mais la ville de Loma Linda, ou “la belle colline” en espagnol, est bien une zone bleue qui fait partie du pays.
Elle est située en Californie du Sud et ses habitants vivent plus longtemps que les autres californiens (+7,3 ans pour les hommes et +4,4 ans pour les femmes).
Voilà pourquoi :
La santé comme doctrine
“L'adventisme est un mouvement chrétien protestant lancé au XIXᵉ siècle dans le contexte du second grand réveil aux États-Unis. L'expression se réfère à la doctrine de la deuxième venue de Jésus-Christ, aussi appelée le retour du Christ”.
Comme c’est la première fois que j’entendais le terme “adventiste”, j’ai préféré me référer à Wikipédia. Et comme je ne connais rien de ce mouvement, je vais éviter de rentrer dans les détails. En fait ce qu’il faut retenir, c’est que la plupart des habitants de Loma Linda suivent les principes édictés par l'Église adventiste du 7ème jour. Et dans ces principes, il y a celui d’une vie saine.
Pour eux, “le corps humain est le temple de Dieu” (extrait de la Bible). Ce qui implique quelques règles de respect :
pas de tabac
pas d’alcool
un régime alimentaire végétarien
de l’exercice physique régulier
Ces concepts de longévité rejoignent ceux que l’on a vus dans les deux éditions précédentes. Et les faits sont là : le mode de vie des adventistes est excellent pour la santé.
À Loma Linda, la santé est une doctrine. Donc pas étonnant qu’ils comptent une grande concentration de centenaires.La foi et l’espoir pèsent aussi dans la balance, une notion qu’on retrouve chez les Sardess et les Okinawaïens.
Le pickleball
J’ai découvert que le pickleball était un sport lors d’un échange à Hawaï en 2018. Un après-midi, je me suis retrouvé sur ce mini terrain de tennis avec 3 autres apprenants de l’école de langue.
Avec une raquette solide en bois et une balle perforée en plastique, on s’était bien amusé. Et surtout beaucoup dépensé. C’est là où j’ai le souvenir de voir les autres terrains occupés par des personnes de tout âge. Peu importe l’âge et le niveau, tout le monde y trouvait du plaisir.
Et si on le retrouve à Loma Linda (parmi tant d’autres activités sportives), c’est parce que ce sport vient des USA. Ils sont plus de 10 millions de pratiquants dans le pays. C’est une pratique ludique et hyper accessible qui pousse à l’activité physique. Un mélange de ping-pong, de badminton et de tennis finalement.
On en revient encore et toujours à l’activité physique, mais c’est un facteur crucial d’une bonne santé et donc d’une bonne longévité. Mention bonus pour ce sport qui implique l’aspect communautaire. Prévoir une heure de pickleball entre amis, c’est s’assurer de passer un moment agréable et de prendre soin de son corps.
Même à 90 ans, on voit des personnes âgées pratiquer le pickleball dans la série. Et des sports, il en existe des centaines. Trouver celui qui nous correspond, encore une fois, c’est trouver celui où l’on prend le plus de plaisir. Il n’existe aucune règle sur “quel sport choisir pour ma santé”.
Pour la réf à Paris 2024, c’est Léon Marchand qui n’a cessé de répéter en interview “je me fais plaisir avant tout”.
Écoutons Léon.
Servir pour servir
Choisir un titre final et peaufiner les liens. Ajouter une image. Faire une dernière relecture. Sentir l’excitation montée au moment d’envoyer.
Puis inspirer la plénitude du travail bien fait.
Voilà typiquement le genre de moment qui crée le plus de joie en moi. J’ai donné de mon temps pour écrire une nouvelle édition et je sais qu’elle sera lue par un peu de monde (de plus en plus d’ailleurs !). Si elle peut aider au moins une personne, alors ma mission est accomplie.
Et en retour, le plus beau des cadeaux est un commentaire de ta part. Ça me fait extrêmement plaisir de te lire parce que ça veut dire qu’en général, ça t’a plu.
Comme les bénévoles de Loma Linda, je ressens un profond sentiment d’utilité dans tout ça. C’est un peu différent là-bas puisque tu verras que c’est plus concret.
Les habitants qui prennent de leur temps pour le bénévolat servent l’humanité en offrant des repas à ceux qui en ont besoin et en rendant visite aux malades. Ils tendent la main aux autres avec une volonté sincère.
Parce qu’ils renforcent leurs liens sociaux, ils obtiennent des niveaux de bonheur plus élevés. Et c’est un facteur de plus qui contribue indéniablement à leur longévité. Au lieu de rester centré sur leur propre personne, ils dirigent leur énergie vers les autres.
Voilà comment on trouve du sens dans sa vie à Loma Linda, et comment on vit plus longtemps.
Ni viande, ni poisson
J’adore les points nutrition parce qu’ils rappellent l’importance de bien manger pour sa longévité, et surtout parce qu’ils nous reconnectent à l’essentiel : la nature.
Elle existe pour nous protéger et nous offrir à manger. Simplement, avec ou sans cuisson. Mais il y a ces petits malins qui cherchent à la détourner pour vendre des produits bullshit. Au hasard… des pilules “magiques” pour maigrir. Sauf qu’il n’existe aucun complément miracle pour quoi que ce soit.
Si des habitants de Loma Linda dépassent la centaine d’années de vie, ce n’est pas un hasard. Leur régime alimentaire, majoritairement végétal, est adapté pour vivre longtemps. On retrouve là-bas les fondamentaux qui se recoupent avec les autres éditions (fruits, légumes, légumineuses, céréales et noix…)
Aussi, on apprend que 35% des adventistes sont végétariens ou végans.
On peut voir dans la série le cas de Loida Medina, 84 ans, qui a réduit son taux de cholestérol en arrêtant de manger de la viande et du poisson. Elle voulait à tout prix éviter de prendre des médicaments et il s’est avéré que le régime végétarien l’a beaucoup aidé. Après-coup, elle dit aussi ressentir plus d’endurance.
Depuis 2015, l’OMS a classé la viande rouge comme “probablement cancérogène pour l’homme”. C’est déjà pourquoi on devrait limiter notre consommation. Et il est assez évident que sa production coûte cher à la planète avec les gaz qu’elle émet, la déforestation et la consommation d’eau.
Je n’ai pas creusé le sujet en détail parce que ce n’est pas le thème principal de ces éditions. Et puis je ne suis pas à l’aise avec le fait de balancer des chiffres/statistiques à tout-va. Par contre, je pense qu’il reste important d’en prendre conscience et de s’y intéresser pour manger de manière plus responsable.
5. Nicoya, Costa Rica
Le Costa Rica est un pays que je rêve de visiter.
La faune et la flore qu’il propose est extraordinaire (en tout ça a l’air). Les Costariciens vivent au plus près de la nature, et au plus loin du stress de la ville. En particulier à Nicoya, une région reculée à la frontière du Nicaragua.
Proportion de centenaires là-bas : 3,5x plus que la moyenne mondiale. La particularité, c’est qu’ils vivent avec peu d’argent mais ils vivent sans médicaments.
Voilà comment :
El plan de vida
Notre personnage principal pour ce dernier épisode, c’est José Ramiro Guadamuz.
Voilà, c’est lui, sur son cheval. Et je parie que personne ne serait capable d’estimer son âge correctement.
Moi j’aurai dit 75-80 ans…
Il en a 102.
José a été éleveur toute sa vie et il continue encore aujourd’hui de monter à cheval et à faire du lasso. Réveil à 4h30, sieste à midi et coucher à 20h. Tous les jours, il est actif du matin jusqu’au soir. Son hygiène de vie est irréprochable, du moins ses heures de coucher et lever.
Il a en tête une raison bien précise de se lever si tôt le matin même après avoir dépassé l’âge de la retraite qu’on connaît : nourrir sa famille et prendre soin de sa communauté. On avait parlé de l’Ikigai à Okinawa pour définir cette mission de vie. Au Costa Rica, ils appellent ça le plan de vida.
Suivre un but dans la vie, aussi personnel soit-il, pèse beaucoup dans la balance du bonheur et de la longévité. Je vois un peu ça comme la désactivation du pilotage automatique de sa vie pour impacter positivement celle des autres, par une activité qui nous fait plaisir (même la plus simple). Ça passe inévitablement par la connaissance de soi, puis par l’expression de soi.
En vérité, c’est plus compliqué que ça et chacun l’interprète d’une manière différente. D’autant plus qu’on ne peut pas se permettre de tout plaquer pour se retirer dans la jungle et vivre comme au Nicoya. Et puis c’est comme répondre aux questions de la conseillère d’orientation en étant petit, ça ne vient pas tout seul.
Pour explorer ces sujets-là, il existe des tonnes de ressources. Même des livre entiers.
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Home-made
De toutes les zones bleues présentées dans la série, celle du Nicoya est celle qui se rapproche le plus de l’autarcie.
Les habitations en bois sont construites à la main.
Les moindres réparations se font à la main.
Tous les plats sont préparés à la main.
On peut voir Juan Carrillo (86 ans) couper des branches à la machette, réparer des clôtures par lui-même et se faire à manger simplement.
Jusqu’à la base même d’un repas, tout est “fait maison”. La tortilla par exemple, qui est l’aliment le plus consommé, est préparée selon la tradition. Les femmes ajoutent de la cendre au trempage pour une meilleure valeur nutritionnelle. Il est expliqué que c’est ce qui permet de briser la paroi cellulaire des grains pour libérer la niacine, qui elle, aide à contrôler le cholestérol.
Ils fabriquent eux-mêmes ce qu’ils utilisent, ils produisent ce qu’ils mangent.
Déjà, les gestes réguliers font qu’ils se dépensent naturellement au cours de la journée (#NEAT), et par leur alimentation naturelle, ils s’assurent de bien manger.
Et après une bonne journée de travail, pas d’heures supp. Les habitants profitent de leur famille et de leurs amis tout en prenant le temps de ralentir. Les liens sociaux sont omniprésents.
Les trois soeurs
Si tu devais garder seulement trois aliments pour te nourrir jusqu’à la fin de ta vie, auxquels tu penserais ?
À Nicoya, pas besoin de réfléchir :
les haricots noirs
les courges
le maïs
C’est le tiercé gagnant consommé dans la région depuis +6000 ans, celui qu’ils appellent “las tres hermanas” (les trois soeurs). Un choix très intéressant d’un point de vue nutritionnel.
Les grains de maïs qu’on retrouve dans les tortillas forment une excellente source de glucides complexes riche en fibres, en minéraux et en vitamines. Les haricots noirs contiennent dans leurs pigments les mêmes antioxydants que ceux qu’on retrouve dans les myrtilles. La courge est une bonne source de vitamine A, B et C et contient aussi des minéraux comme le magnésium et le potassium.
Et comme la nature est bien faite, l’association haricot-courge-maïs pendant un repas offre une excellente protéine végétale. Comme quoi, on peut nourrir son corps (et d’autant plus vivre longtemps) sans se gaver de viande, d'œufs ou de fromage.
Mais surtout sans consommer de produits transformés qui ruinent notre santé. Parce que la triste réalité là-bas, c’est qu’à cause de la modernisation, aujourd’hui la région des centenaires au Nicoya a déjà diminué de 80%.
Je te laisserai aujourd’hui sur ce constat qui fait réfléchir pour nos propres vies. Nous on se dit à très vite 😉
À partager 🍿
🎙️ Le club VG
Qui mieux que Maxime pour nous parler davantage de l’alimentation végétale, après tous les points nutrition qu’on vient de voir ?
Passioné de cuisine végétale depuis +4 ans, il s’y connait bien mieux que moi ! Alors laisse moi te présenter Le Club VG, le podcast qui démocratise l'alimentation végétale.
🎬 Andrew Huberman : you must control your dopamine !
Deux de mes créateurs préférés réunis au même endroit pour une conversation passionante autour de notre relation au plaisir. Un must-watch, rien à ajouter.
Petite mise en garde quand même : ça dure 4h.
"The reason we’re all so miserable may be because we’re working so hard to avoid being miserable" — tiré du livre Dopamine Nation
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Je te souhaite une bonne semaine !
Je m'étais abonné avec un autre compte mais me revoilà. J'attendais avec hâte cette dernière édition. Il y a tellement de culture à redécouvrir. Ce que je retiens le plus dans cette sage est la philosophie du "juste ce qu'il faut" et de l'écoute de soi.
Toujours embarquée dans un train d'objectifs à tenir, de productivité à servir, on en oublie parfois le principal : notre vie sur terre. S'écouter soi et son corps, en prendre soin, c'est sûrement là que réside le secret du bonheur. Merci pour cette belle balade littéraire.🙏
Je pense que tout est dit.
Après ces analyses, je retiens ceci : être / devenir/ ou rester plus respectueux envers la nature, soi-même et la vie.
J'espère que ces 3 éditions de zones bleues permettront des éveils de conscience sur nos modes de vie.
Merci !