Salut 👋
Bienvenue dans la 49ème édition de Paradigmes !
Tu lis ici la deuxième partie de l’édition sur les zones bleues. Je te renvoie à la première partie si tu n’as pas déjà lu l’introduction et les secrets des habitants de l’archipel d’Okinawa.
Aujourd’hui au programme :
pourquoi les croyants sont des gens heureux
le pouvoir du levain
boire du vin rouge tous les jours ?
Bonne lecture :)
On t’a partagé cette édition ou tu découvres Paradigmes pour la première fois ?
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Je vais répéter le terme de zone bleue un bon nombre de fois sur ces 3 éditions et pour tout te dire, il n’a pas été inventé pour donner un titre à la série Netflix.
C’est en fait le Dr. Gianni Pes qui, pendant ses études sur la longévité humaine, a recensé un bon nombre d’endroits sur la planète où vivent des centenaires. Pour les cartographier, il colorait sur une carte ces zones-là avec des tâches d’encre bleue.
Gianni s’est vite rendu compte que dans certaines régions du monde, la concentration de ces tâches bleues était bien supérieure à la moyenne. Une zone bleue, c’est donc une région du monde ou la longévité est extraordinaire.
On a voyagé à Okinawa la semaine dernière. Cette semaine, on fera un tour en Sardaigne puis une escale sur l’île d’Icarie.
2. Sardaigne, Italie
La Sardaigne est la zone bleue la plus proche de chez nous (si tu habites aussi en France) et il y a 10x plus de centenaires là-bas qu’il pourrait y en avoir dans une population similaire autre part dans le monde.
Voici leurs petits secrets.
Foi, espoir et gratitude
Quand Vittoria Mereu passe devant la caméra et s’exprime au micro des équipes de la série Live to 100, elle est claire et concise : “c’est la foi et l’espoir qui me gardent en bonne santé”.
Âgée de plus de 90 ans, elle a vécu presque toute sa vie dans un petit village de Sardaigne situé dans les montagnes. Elle se rend tous les jours à l’église en marchant.
Si on rapproche la marche à l’édition précédente, pas de doute, la dépense physique fait partie de l’équation de la longévité. Surtout que dans ce type de village, toutes les rues sont inclinées. Il faut constamment monter ou descendre des pentes et des marches.
Mais là, on parle avant tout de religion. Et puisque qu’une image (ou plutôt un graphique) vaut mille mots, je t’en partage une ici.
Toutes les études qui ont comparé la vie des croyants et des non-croyants à travers plusieurs pays s’accordent à dire que la religion rend plus heureux. En fait pour être plus précis c’est l’adoration et par extension, la gratitude. Parce qu’il n’y a pas d’adoration sans gratitude.
Les chrétiens expriment leur gratitude pour les sacrifices de Jésus dans les chants religieux et dans chaque prière. Les musulmans vivent dans la gratitude envers Allah.
On parle du sentiment de reconnaissance et de celui d’être redevable envers quelqu’un ou quelque chose. La vie ou un dieu. Être reconnaissant, de manière générale, rend plus heureux.
J’en parlais dans l’édition sur le journaling et dans celle que j’avais appelée “Merci”. Chaque jour, je continue à exprimer ma gratitude pour des choses simples de la vie. Encore ce matin : prendre mon petit-déjeuner au soleil.
La gratitude est un exercice super simple et bénéfique pour la santé mentale. Ça prend littéralement moins d’une minute de citer 3 choses pour lesquelles on est reconnaissant dans sa journée.
Et ça n’offre que du positif :
la façon dont on perçoit le monde change
on est plus optimiste
on vit avec plus d’intensité les événements de la vie
notre humeur s’améliore
notre sentiment d’accomplissement est meilleur
Ce n’est pas un truc d’illuminé. La science s’y intéresse de très près. Par exemple, une étude conduite par Lan Chaplin a montré que tenir un journal de gratitude réduit le matérialisme et le désir d’obtenir plus de choses.
D’autres études ont montré que ça entraîne aussi de meilleurs comportements alimentaires et moins d’émotions négatives. Pratiquée une fois par jour à une fois par semaine, la gratitude a un impact positif réel sur le bien-être.
Voilà pourquoi ça contribue à vivre plus longtemps, et plus heureux !
Du levain au matin
C’est l’heure de la partie nutrition.
Je sais que certains/certaines froncent les sourcils quand j’évoque les macronutriments : glucides, lipides, protéines. On les entend à droite à gauche mais on ne les comprend pas vraiment, et c’est normal. La nutrition manque à l’appel sur les bancs de l’école depuis toujours. Si on ne s’y intéresse pas par soi-même de plus près, impossible de comprendre ce qu’on mange et pourquoi on le mange.
Je prévois plusieurs éditions à ce sujet mais en attendant, j’aime rediriger vers les fondamentaux du blog de Yuka, qui explique les bases de la nutrition. Honnêtement, je n’ai pas trouvé plus clair et concis à lire sur internet. Ils ont aussi écrit un livre intéressant pour apprendre à mieux manger.
Quand on parle de glucides dans les villages montagnards de Sardaigne, il y a le pain au levain qui revient souvent sur la table. C’est un aliment qu’ils consomment quasi quotidiennement et qui a ses petites particularités.
Pour faire simple, le levain est un procédé différent de la levure que les boulangers utilisent pour faire du pain blanc. Le pain au levain est plus traditionnel et fabriqué à partir d’une pâte fermentée naturellement. Trois ingrédients seulement : farine, eau, sel.
Étant donné que la fermentation est plus lente, plusieurs micro-organismes ont le temps de se développer dont la lactobacille, qu’on retrouve dans le fromage ou dans les yaourts. Au-delà d’un goût et d’une texture différente, ces bonnes bactéries vont nourrir notre microbiote.
3 bienfaits principaux :
une meilleure digestion
plus de nutriments
une réduction de la charge glycémique (absorption du sucre dans le sang)
Le 3ème point est le plus intéressant parce qu’il contribue à garder le contrôle sur notre poids (et donc éviter certaines maladies), surtout quand on mange du pain tous les jours. Un indice glycémique (IG) plus faible fait que le corps est moins susceptible de stocker les glucides consommées sous forme de graisses.
L’IG du pain blanc comme la baguette ou le pain de mie varie entre 70 et 95. Celui du pain au levain n’est qu’à 35.
Ouais, grosse différence.
🥕 Sardaigne
pain au levain
céréales
légumes verts
haricots
minestrone (soupe de légumes)
Le bâton du berger
“Je vais aller élever des chèvres dans le cantal”.
Soit tu l’as déjà sorti, soit tu l’as déjà entendu de quelqu’un qui a envie de tout plaquer. C’est un peu la blague facile pour dire que notre situation actuelle nous submerge et qu’on a besoin de changement.
La raison à ça : un trop-plein de stress.
Alors être berger, c’est sûrement vivre plus apaisé. Et oui, c’est véritablement le cas. Plusieurs hommes interrogés nous racontent leur rapport aux animaux et à la nature. Ce sont d’anciens bergers et toute leur vie, ils ont vécu dans les montagnes sans la pression urbaine moderne.
Ces gens-là ont mené une vie simple, un peu comme on l’idéalise parfois. La principale activité de leurs journées étant de s’occuper de leurs brebis. Puis de rejoindre les amis pour prendre l’apéro. Il en faut peu pour être heureux, on en revient toujours à ça.
Quand on sait que le stress oxydatif accélère le vieillissement de nos cellules et donc nous rapproche de la mort un peu plus vite, l'absence de stress nous fait vivre plus longtemps. La pression excessive endommage notre longévité.
Même si le stress est un mécanisme de défense utile dans la vie de tous les jours, on appuie beaucoup trop souvent sur le bouton. Quand on est stressé, le glucose monte en flèche dans le sang et crée à terme des pics d’inflammation. Et si un stress chronique se déclare, c’est le début des complications.
Je réitère qu’une grand part de stress (et d’anxiété) provient de notre surexposition aux médias et aux réseaux sociaux. Allumer les infos le soir, c’est se prendre tous les malheurs du monde dans la gueule. Ni plus ni moins. Aucun être humain n’est conçu pour encaisser autant de mal sur lequel il n’a aucun contrôle.
Et quand ce n’est pas les problèmes, c’est la réussite des autres. On se compare sans cesse à ce qu’on peut voir en ligne. On agit beaucoup par mimétisme alors ça nous donne envie de faire, être, avoir comme les autres. Devenir quelqu’un d’autre pour fuir la réalité en quelque sorte.
Mais vivre dans l’attente d’un futur idyllique n’a jamais rendu qui que ce soit heureux. Occupons-nous de nos propres brebis, peu importe à qui ou quoi on fait référence. C’est le meilleur moyen de s’assurer une longévité cognitive et une résistance au stress.
3. Ikaria (île d’Icare), Grèce
L’épisode sur l’île d’Icare commence dans la cuisine d’une famille grecque. Tout le monde a la main à la pâte, chacun sait ce qu’il fait. Le four attend de recevoir la tourte qui se prépare.
Pour les ingrédients : du pain au levain, des oignons frais, des poireaux et beaucoup (beaucoup) d’herbes aromatiques.
C’est un plat qui se cuisine beaucoup là-bas et qui donnerait faim à n’importe qui. D’ailleurs, il fait partie d’un régime qu’on intègre tous de près ou de loin.
La diète méditerrannéenne
Peu de viande, d'œufs et de poisson.
Beaucoup de fruits, de légumes et de céréales.
Et de l’huile d’olive à la place du beurre.
Si on veut résumer la diète méditerranéenne, voilà à peu près ce que ça donnerait. La Grèce en est le berceau depuis plus de 50 ans et ce n’est pas un hasard si l’île d’Icare compte autant de centenaires.
Avant 1980, les icariotes vivaient en totale autarcie et fabriquaient de la farine avec le blé qu’ils cultivaient eux-mêmes. Ils ont survécu grâce à ce que la nature pouvait leur offrir. Par son histoire, Ikaria est une île qui a dû apprendre à identifier les plantes comestibles. Alors à la place d’un coca frais au frigo, c’est une tisane qu’on t’offrira là-bas.
Les plantes et les épices prennent aussi beaucoup de place dans leur alimentation (sauge, romarin, mauve…), elles apportent des propriétés inflammatoires, antioxydantes et diurétiques. Un peu comme des potions magiques pour la longévité.
De l’abeille à la tasse
À chaque café en terrasse, il y a ce petit sachet de sucre blanc qui l’accompagne. Je le regarde et me dit que ça serait bon de ne pas trop en mettre. En général, je m’arrête à la moitié. Mais au lieu de se priver, pourquoi pas le remplacer ?
Des substituts de sucre, il en existe des dizaines. Sauf qu’aucun n’est aussi intéressant que le miel d’Ikaria. Déjà parce qu’il est naturel, contrairement à d’autres sirops de glucose déguisés dans les rayons des supermarchés… Et il est tout simplement unique.
Sur l’île d’Icare, les abeilles récoltent le nectar de différentes plantes, ce qui apporte au miel un mélange intéressant de plusieurs micronutriments et de composés bioactifs. Il n’est pas bouilli pendant la préparation donc il conserve toutes ses propriétés nutritionnelles.
Un produit local bon pour la santé au pouvoir sucrant, c’est fort. Ça risque de coûter un peu cher d’aller le chercher là-bas, mais l’idée est là : le miel (bio et naturel) est une excellente alternative au sucre industriel.
Juste un verre
A l’heure du dîner, on aperçoit les verres à vin posés sur la table. C’est une tradition qui a plus de 100 ans chez les icariotes. Ils aiment le vin rouge, leur vin rouge. Rien à voir avec ceux du supermarché, le vin d’Ikaria est réputé pour être “médicinal” (on garde les guillemets quand même, ça reste de l’alcool).
Un viticulteur nous explique dans la série que la méthode de vinification est unique. D’abord le raisin est récolté à la main puis il est procédé avec de l’argile. Dans la préparation, aucun produit chimique ni additif n’est ajouté.
Ils obtiennent un vin naturel riche en antioxydants. Et pour le boire, toutes les occasions sont bonnes. Notamment pendant les panegyris, ces soirées où des icariotes de tout âge se réunissent. Ils dansent toute la nuit et rigolent énormément.
On peut retenir là une belle recette pour la santé et le bonheur :
un bon repas méditerranéen
du vin rouge pour le plaisir
un précieux entourage contre l’isolement social
Et des rires jusqu’au bout de la nuit pour apaiser le corps et l’esprit (merci l’endorphine).
La semaine prochaine, ce sont les centenaires de Loma Linda et ceux du Nicoya qui nous partageront les secrets de leur longévité. D’ici là, prends soin de toi !
À partager 🍿
🎙️ J’ai gagné Top Chef mais ce n’était qu’une étape ! - Hugo Riboulet
Un chef cuisinier au micro d’un podcast, c’est assez rare, et super intéressant ! Dans cet épisode de High Value Entrepreneurs, le gagnant de Top Chef 2023 nous fait découvrir le monde de la cuisine au-delà des clichés du bac pro. En plus de ça, il a quelques leçons de mindset à partager.
📕 La trilogie d’Austin Kleon pour devenir créatif et le rester
En faisant le tour de ma bibliothèque, je suis retombé sur les petits livres d’Austin Kleon :
Steal like an artist
Show your work !
Keep going
Trois essentiels à lire pour exprimer sa créativité à l’ère du digital, oser publier en ligne et tenir sur la durée. Un bol d’air frais pour attaquer la rentrée avec les bonnes idées.
🎬 A scenic journey through Japan - silent peaceful vlog
Voyager et se détendre à travers une simple vidéo, je ne savais pas que c’était possible. Encore une belle découverte avec ces 30 minutes silencieuses d’aventure au Japon.
"Celui qui peut avoir de la patience peut avoir ce qu'il veut." — Benjamin Franklin
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Je te souhaite une bonne semaine !
On m’a parlé de ce reportage récemment et je suis mille fois plus heureuse de découvrir les zones bleues par la lecture de ta newsletter que par Netflix ! 📖
Je vois tes éditions thématiques comme des guides pour aller mieux. Du NEAT, moins de stress, alimentation brute etc.
J'aime cette sensation d'apprendre, de découvrir, et de ne pas savoir m'arrêter à te lire. C'était une bonne dose de mots pour (re)prendre conscience des modes de vies sains ancestraux. Tu m'as mis cette idée bizarre de m'acheter une bonne bouteille de vin pour un nouveau 'test' sur moi-même alors que je ne bois jamais de vin.
Hâte de voir la suite. Merci Alexandre !